GastroBistrotRigolo

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Lieu : Genève, Genève, Switzerland

A Visitor on this planet. I am here for eighty or hundred years at the very most. During that period, I try to do something good, something useful with my life. If I contribute to other people's happiness, I will find the true goal. The true meaning of life...

mercredi, décembre 20, 2006

L'hôtel Beau-Rivage abrite peut-être le meilleur restaurant thaï de Genève, le Patara. Mes premières expériences avec la Maison Mère (S&P Group - Restaurant and Bakery) ont eu lieu il y a environ 10 ans à Bangkok. S&P propose une cuisine de qualité. Patara propose la cuisine dite: royale thaïlandaise. Je vous épargne l'histoire de la famille fondatrice de cette chaîne, ses aspects économiques et l'origine de la cuisine royale thaïlandaise pour nous concentrer sur les assiettes. Ce restaurant était devenu "ma cantine" depuis son ouverture en 1999. Non pas que les prix soient dérisoires mais j'y passais plusieurs dîners par mois dans une ambiance conviviale entre habitués. Les impressions ci-dessous auront l'avantage d'avoir des comparatifs concrets. Ma récente visite, coïncidait avec une célébration et cela faisait plusieurs années que je n'y avais plus donné signes de vie. Quel ravissement de revoir des employés de la première heure, d'être accueilli "comme à la maison" et de constater le rafraîchissement de la salle. Le repas se composait de la manière suivante: 2 entrées, 2 plats principaux et 1 accompagnement.
Yam Mamuang le Kang à CHF 36.- une salade de cigales de mer grillées à la mangue verte (voir la photo). Le croquant des noix de cajou contrastait avec la tendresse de la jeune mangue ciselée. La sauce composée certainement de Nam Pla, sucre, chili paste, jus de citron vert, citronnelle, menthe et ciboulette jouait avec brio sur le registre du doux-acide sans agresser la cigale de mer grillée à la chair tendre et savoureuse. Une réjouissance conforme aux attentes. Puis vint un classique. Phla Goong à CHF 29.- une salade de crevettes grillées à la citronnelle. Un plat pimenté qui chauffe le palais sans l'agresser et les crevettes sont toujours aussi bien apprêtées. Pour CHF 34.- le Gaeng Kiwaw Wan Gai Yod Maprow On, le curry vert de suprême de poulet fermier avec pousses de cocotier fraîches. Chaque chef a sa façon de préparer le curry et celui-ci était différent des autres fois. Ce qui me laisse penser qu'il y a certainement un autre chef qui officie actuellement. Ce curry était onctueux et très aromatique. Les jeunes pousses de coco croquantes apportaient une note de fraîcheur à cette composition épicée. Elle fut servie dans une belle marmite chauffée par une bougie de réchaud. Malheureusement la flamme n'était pas suffisamment puissante. Ce plat a été dégusté froid. Un autre plat classique, le Sen Jan Phad Thai pour CHF 36.- nouilles sautées aux crevettes à la thaïlandaise. Ce sont des nouilles mi-large à la pâte de riz sautées avec du soja, de la pâte de tamarin et une garniture de concassé d'oeufs cuits durs. Il ne faut pas se fier à la couleur rouge vif du plat, c'est un mets corsé non épicé. Pour terminer le salé, le Phad Med Mamuang à CHF 36.- du poulet et des crevettes sautés au noix de cajou. De tendres cubes poivrés de filet de poulet se mélangent avec des "water chestnut". Un plat à la portée de tous les palais délicats malgré la présence de piments séchés. Sans oublier le riz nature à CHF 6.- le bol. Et pour CHF 9.- le litre, j'ai essayé l'eau minérale Wattwiller des Monts des Vosges à forte teneur en sels minéraux. Calcium 222 mg/l, fluor 1,3 mg/l par exemple. A noter qu'il n'y a pas de présence de nitrates et de nitrites. Bacchus m'a suggéré du vin thaï. Le Village Thai de Wang Nam Keow Winery de la Province de Nakhon Ratchasima. Un verre de Chenin Blanc et un de Shiraz à CHF 9.- le verre. Ces deux cépages s'acclimatent bien dans le nord/nord-est de la Thaïlande. Le Chenin Blanc que l'on retrouve dans la Vallée de la Loire donne un vin remarquable sur sol thaïlandais n'en déplaisent aux sommeliers farauds à l'ouverture d'esprit aussi large qu'une tête d'épingle. Un vin gras et fruité à la fois avec une note de pomme, court en bouche. La syrah dégageait des senteurs poivrées et épicées. Légèrement astringent dû à son jeune âge, ce vin était robuste et accompagnait dignement ce repas. D'une manière générale, la cuisine asiatique n'est pas très créative en desserts. J'ai choisi le Sangkaya Namcha Hom à CHF 14.- crème brûlée avec infusion de thé exotique. Le mot exotique était quelque peu galvaudé à mon avis! Le café est à CHF 5.- et il n'y a pas de zone non-fumeur.
Catégorie Gastro: 2/10 avec la mention "dee dee"