GastroBistrotRigolo

Pour les bons plans. Pour éviter les mauvais. Pour remercier les professionnels qui valorisent la qualité. Pour informer les citoyens des autres. Pour partager les bonnes expériences. Pour toi...

Ma photo
Nom :
Lieu : Genève, Genève, Switzerland

A Visitor on this planet. I am here for eighty or hundred years at the very most. During that period, I try to do something good, something useful with my life. If I contribute to other people's happiness, I will find the true goal. The true meaning of life...

vendredi, janvier 05, 2007

Le premier restaurant de l'année fut japonais-chinois ou pseudo japonais. Kirin à la rue de Neuchâtel 4 à Genève pour un lunch à... CHF 144.- pour 2 personnes! et j'avais presque faim en sortant. Sushi à la carte (prix par pièce). Bien Chef! toro (thon gras) CHF 6.- hotatte (coquille St-Jacques) CHF 5.- uni (oursin) CHF 9.- puis en rouleau de 6 pièces, negi toro (thon gras et poireau) CHF 12.- spicy tuna (thon rouge pimenté) CHF 9.- pour un total de CHF 41.- Le toro était congelé donc je n'ai pas pu manger le toro sushi. Nouveau total à CHF 35.- et à ce prix l'oursin était non seulement pas fraîchement apprêté, il était écoeurant. C'était certainement un oursin qui devait venir de "l'Ouest" car il était dodu presque boursouflé! Puisqu'il n'était pas assez frais, il était sec comme celles de "Topain". Rien à voir avec la finesse des oursins japonais qui fraîchement apprêtés rendent comme du petit-lait lorsqu'on les observe avant de les déguster. Un petit régal, une explosion de saveurs. J'ai fait le tour des sushis à Genève et à chaque fois l'uni sushi est un désastre. Je dois me faire à l'idée de ne pas m'attendre à une bonne surprise en Suisse dans ce domaine et attendre mon prochain voyage au Japon! Le riz était un peu trop cuit et pas suffisamment assaisonné. De plus, cela devait être un californien à tout casser... Les autres sushi étaient bien confectionnés par contre. Le service était charmant et les sushi chefs derrière le comptoir manquaient de voix.
J'ai pris aussi des kaki furai (huîtres frites) avec du riz. Les huîtres OK mais le riz! carrément nul. Un riz triple Z ma parole. Si c'était chez Marcel au "Canard Boiteux", passe encore mais dans un restaurant japonais, c'est inadmissible! Quelles émotions. Je me dis qu'avec une glace au thé vert cela ira mieux. Que Nenni! Une tranche rectangulaire format "Pyrex" de 5 mm d'épaisseur sur l'assiette. L'IMC était inférieur à 13. Eh les gars, interdit de la faire défiler en salle! Je la pulvérise sans faire exprès à la cuillère et là... j'ai tout de suite compris que c'était fait avec de la poudre! Ce produit est vendu dans les épiceries japonaises de Genève. Poudre + lait + congélateur. Le tour est joué. Kirin vend la poudre aux yeux pour CHF 8.- eh oui, Picsou est KO.
Catégorie bistrot: 1/10

Pendant les fêtes de fin d'année, j'ai dégusté un Aloxe-Corton 1er Cru "La Coutière" 2000, Domaine Nudant, 13%. Une belle robe rubis foncé avec un nez assez complexe de fruits rouges et de sous-bois notamment de champignons. L'attaque en bouche est plaisante. Voluptueux et ample, l'équilibre est toutefois fragile, avec une acidité assez importante à mon goût pour un tel millésime, malgré une structure élégante. Les tannins sont fins et bien présents. La finale est étonnamment courte toutefois sans accrocs. On ne va pas faire les difficiles... pour Noël! A boire avec modération SVP.
Catégorie Vin de qualité supérieure: avec la mention "Allez le rouge"

mercredi, décembre 27, 2006

Une certaine curiosité m'interpella lorsque je franchis la porte du restaurant végétarien Sunset à la rue St-Léger. Restaurant de quartier bien éclairé et bourdonnant de monde pendant le service de midi. Il restait une table en zone non-fumeur que je pris aussitôt d'assaut. 2 piliers et 2 plantes vertes séparent la zone fumeur de la zone non-fumeur. J'ai choisi l'émincé de tofu aux champignons, riz complet et salade pour CHF 20.- et pour CHF 3.50 une panachée. Une petite salade mêlée baignait allégrement dans une sauce du style "THOMY", puis vint l'émincé de tofu. Pour les papilles gustatives, ce plat était dans la norme sans fausses notes et sans génie. Par contre, le rapport qualité-prix du menu n'est pas admissible. Le prix de ce plat du jour revient à moins de CHF 2.- par conséquent, il a été multiplié au moins par 10 pour figurer sur la carte! Meilleur rendement que le café. Bravo. Heureusement que ce "Picsou" peut compter sur un service avenant et sympathique.
Catégorie bistrot: 3/10 avec la mention "Picsou"

mercredi, décembre 20, 2006

L'hôtel Beau-Rivage abrite peut-être le meilleur restaurant thaï de Genève, le Patara. Mes premières expériences avec la Maison Mère (S&P Group - Restaurant and Bakery) ont eu lieu il y a environ 10 ans à Bangkok. S&P propose une cuisine de qualité. Patara propose la cuisine dite: royale thaïlandaise. Je vous épargne l'histoire de la famille fondatrice de cette chaîne, ses aspects économiques et l'origine de la cuisine royale thaïlandaise pour nous concentrer sur les assiettes. Ce restaurant était devenu "ma cantine" depuis son ouverture en 1999. Non pas que les prix soient dérisoires mais j'y passais plusieurs dîners par mois dans une ambiance conviviale entre habitués. Les impressions ci-dessous auront l'avantage d'avoir des comparatifs concrets. Ma récente visite, coïncidait avec une célébration et cela faisait plusieurs années que je n'y avais plus donné signes de vie. Quel ravissement de revoir des employés de la première heure, d'être accueilli "comme à la maison" et de constater le rafraîchissement de la salle. Le repas se composait de la manière suivante: 2 entrées, 2 plats principaux et 1 accompagnement.
Yam Mamuang le Kang à CHF 36.- une salade de cigales de mer grillées à la mangue verte (voir la photo). Le croquant des noix de cajou contrastait avec la tendresse de la jeune mangue ciselée. La sauce composée certainement de Nam Pla, sucre, chili paste, jus de citron vert, citronnelle, menthe et ciboulette jouait avec brio sur le registre du doux-acide sans agresser la cigale de mer grillée à la chair tendre et savoureuse. Une réjouissance conforme aux attentes. Puis vint un classique. Phla Goong à CHF 29.- une salade de crevettes grillées à la citronnelle. Un plat pimenté qui chauffe le palais sans l'agresser et les crevettes sont toujours aussi bien apprêtées. Pour CHF 34.- le Gaeng Kiwaw Wan Gai Yod Maprow On, le curry vert de suprême de poulet fermier avec pousses de cocotier fraîches. Chaque chef a sa façon de préparer le curry et celui-ci était différent des autres fois. Ce qui me laisse penser qu'il y a certainement un autre chef qui officie actuellement. Ce curry était onctueux et très aromatique. Les jeunes pousses de coco croquantes apportaient une note de fraîcheur à cette composition épicée. Elle fut servie dans une belle marmite chauffée par une bougie de réchaud. Malheureusement la flamme n'était pas suffisamment puissante. Ce plat a été dégusté froid. Un autre plat classique, le Sen Jan Phad Thai pour CHF 36.- nouilles sautées aux crevettes à la thaïlandaise. Ce sont des nouilles mi-large à la pâte de riz sautées avec du soja, de la pâte de tamarin et une garniture de concassé d'oeufs cuits durs. Il ne faut pas se fier à la couleur rouge vif du plat, c'est un mets corsé non épicé. Pour terminer le salé, le Phad Med Mamuang à CHF 36.- du poulet et des crevettes sautés au noix de cajou. De tendres cubes poivrés de filet de poulet se mélangent avec des "water chestnut". Un plat à la portée de tous les palais délicats malgré la présence de piments séchés. Sans oublier le riz nature à CHF 6.- le bol. Et pour CHF 9.- le litre, j'ai essayé l'eau minérale Wattwiller des Monts des Vosges à forte teneur en sels minéraux. Calcium 222 mg/l, fluor 1,3 mg/l par exemple. A noter qu'il n'y a pas de présence de nitrates et de nitrites. Bacchus m'a suggéré du vin thaï. Le Village Thai de Wang Nam Keow Winery de la Province de Nakhon Ratchasima. Un verre de Chenin Blanc et un de Shiraz à CHF 9.- le verre. Ces deux cépages s'acclimatent bien dans le nord/nord-est de la Thaïlande. Le Chenin Blanc que l'on retrouve dans la Vallée de la Loire donne un vin remarquable sur sol thaïlandais n'en déplaisent aux sommeliers farauds à l'ouverture d'esprit aussi large qu'une tête d'épingle. Un vin gras et fruité à la fois avec une note de pomme, court en bouche. La syrah dégageait des senteurs poivrées et épicées. Légèrement astringent dû à son jeune âge, ce vin était robuste et accompagnait dignement ce repas. D'une manière générale, la cuisine asiatique n'est pas très créative en desserts. J'ai choisi le Sangkaya Namcha Hom à CHF 14.- crème brûlée avec infusion de thé exotique. Le mot exotique était quelque peu galvaudé à mon avis! Le café est à CHF 5.- et il n'y a pas de zone non-fumeur.
Catégorie Gastro: 2/10 avec la mention "dee dee"

mardi, décembre 19, 2006

L'hôtel Bristol à la rue du Mont-Blanc, connu pour son piano bar, possède aussi un restaurant à mi-chemin entre gastro et bistrot. Disons bistrot-chic au lieu de gastro-nain! Le Relais Bristol, est une adresse affable au décor certes chargé mais dépaysant. Pour ce lunch, j'ai opté pour une entrecôte de bison de Ferney Voltaire (il n'y a pas assez de bisons à Genève?!) aux grains de poivre noir, côtes de blette fondante, le vert un peu croquant, purée de pommes de terre. Le tout pour CHF 23.- avec un amuse-bouche. La purée de pommes de terre était montée sans crème, sans beurre et avec une huile d'olive de caractère. Vu la consistance et la quantité de la purée, un filet a dû suffire. Du ciment écologique! Sur l'assiette un pavé de côtes de blette bien assaisonnées qui servait de socle à l'entrecôte. Vu la taille du morceau de la bête, l'édifice ne menaçait pas de s'écrouler. Le bison avait belle allure avec son costume à carreaux et ses mèches rebelles. Pour CHF 6.50, j'ai eu droit à un verre de Château Réveillon 2004 des Corbières (Syrah, Grenache, Carignan). Ce vin gorgé de soleil, puissant et élevé en fûts de chêne affichait fièrement un 13.5%. A ce rythme, on peut être prêt... pour le Réveillon! La zone non-fumeur du Relais Bristol est séparée par une vitrine virtuelle.
Catégorie Bistrot: 8/10 avec mention "Yes my Dear"

vendredi, décembre 15, 2006

Voici un brunch dominical victime de son succès. Le restaurant Woods de l'Intercontinental ne désemplit pas. C'est ma 6ème visite et c'est avec nostalgie que je me souviens de leur début. Quelques initiés se côtoyaient parmi un buffet luxuriant. Maintenant, il faut faire la file pour aller chercher son frichti à CHF 60.- et les tables sont dressées jusqu'au lobby. Le brunch familial s'est mué en une cash-machine. Conséquence: le service est devenu médiocre et anonyme. Pour preuve, après un accueil banal est non personnalisé, j'ai dû m'y prendre à 3 reprises et attendre 15 minutes pour que quelqu'un daigne s'occuper du vestiaire! Heureusement que quelques individus de bonne volonté demeurent dans l'équipe. Passons aux choses sérieuses avant que les "grandes tables" ratiboisent le buffet tels des chacals. Mon assortiment se composait d'une St-Jacques sur un lit d'oignons rouges confits au Xérès et poireaux. Le tout dressé dans un verre à cocktail. Une entrée en matière réjouissante mi-croquante/moelleuse à l'équilibre précis d'un doux-acide. Dans un autre verre, une rémoulade de céleri et carotte à la moutarde de Meaux portait aux nues des pinces de homard du Maine. Les légumes nageaient dans la mayonnaise. Des langoustines à la chair pure et délicate sautées au beurre avec un filet de citron vert. Ingénieux de simplicité. Des tomates et olives séchées tapissaient une cuillère en porcelaine sur laquelle une demi-crevette sautée faisait la nique aux passants. Petite explosion de saveurs en bouche. Des Fines de Claire no. 2, ballottine de volaille et crevettes guacamole ont fait le voyage jusqu'à ma table. Avec tout ceci, un verre de Chardonnay Bin 65 millésime 2004 à CHF 16.- les 18 cl allait à merveille. Couleur jaune ambre au nez boisé, l'attaque en bouche fut franche avec des notes fruitées et de bois. En fin de bouche, une légère amertume d'amandes grillées exhalait la personnalité du cru. Pour la partie chaude, un rack d'agneau, un gratin de cardons et une polenta attendaient les convives. J'ai commandé pour CHF 20.- le verre, un Gigondas Domaine Raspail-Ay 2002. Le vin était oxydé. On me sert un 2ème verre, il était bouchonné! Apparemment, ce n'était pas la première fois. On m'a alors servi un Château Clarke, puissant aux tannins non fondus. Il était trop jeune hélas. Puis, un buffet entier de desserts était dressé... seule une crêpe Suzette et une coupe de baies rouges en guise de clôture. Bien joué le coup de la polenta! Le litre d'eau minérale est à CHF 12.- et il n'y a pas de zone non-fumeur.
Catégorie Gastro: 2/10 avec la mention "on s'est bien gouverné"

mardi, décembre 12, 2006

Never ending dream. Ce n'est pas le dernier roman à l'eau de rose en tête de gondole chez votre libraire. C'est ce plat de spaghetti aux bolets avec une sauce à la crème pour CHF 20.50 à Spaghetti Factory rue de la Fontaine. Ce fut plutôt un quick ending story. Vite mangé, putzé, terminé! Les pâtes furent al dente et la sauce fut trop corsée et grasse à mon goût. Elle aurait mérité un peu d'indulgence du Chef, davantage de souplesse dans le relief des saveurs. Toutefois, elle n'était pas trop salée. Good point Dear. L'eau minérale de 5dl est à CHF 5.40 et l'espresso à CHF 3.30. Restaurant fonctionnel pour gens pressés et touristes. Petite zone non-fumeur.
Catégorie bistrot: 6/10 avec mention "Spagus Bagus"

Avec le frimas de l'hiver qui arrive, voici une adresse qui vous réchauffera le coeur et le corps. Asadal (www.asadal.ch), restaurant coréen au 9 rue des Eaux-Vives. La patronne au sourire ravageur vous accueillera les bras ouverts. Pour le lunch à CHF 19.- j'ai opté pour un Dakgogi traduisez par du poulet sauté en sauce pimentée avec choux blancs, légumes, riz nature, kimchi et un plat d'accompagnement. Avec le repas, un Dunglecha le thé de dungle (racine/fleur asiatique qui ressemble à du muguet qui a la particularité de ne pas contenir d'amertume) à CHF 3.10 et en dessert le Suieongkwa une boisson rafraîchissante à base de cannelle et gingembre à CHF 5.50 ont vite fait d'éteindre l'incendie naissant du plat du jour. Pour les personnes qui commencent à attraper un rhume ou victimes d'un refroidissement, essayez le Youkejang la soupe de boeuf épicée avec du poireau et des fougères. Radical! le virus est tétanisé par le feu de la soupe. Les sinus vous disent Merci et vous contribuerez à l'effort d'économie de la LAMAL. Par contre, pour les estomacs sensibles ou les non-initiés, aïe aïe aïe... Dommage qu'il n'y ait pas de zone non-fumeur. Fermeture du restaurant: samedi et dimanche.
Catégorie Bistrot: 8/10 avec mention "Certified Luncheon Experience"

lundi, décembre 04, 2006

Près du marché de Carouge, se trouve La Cuccagna restaurant-pizzeria au 33 rue St-Joseph. Quoi de plus banal me direz-vous? J'y suis allé uniquement sur recommandation en me précisant que c'est la meilleure pizzeria du canton. Tiens, je l'ai déjà entendue celle-là... Je franchis donc la porte et un jeune serveur tout sourire est à l'accueil. Soudain, son collègue un "Petit Sec à lunettes" mugit un: "pas de poussette ici!" puis s'enfuit se réfugier derrière le comptoir. Bien lui en a pris. Le lieu est exigu certes mais nous trouvâmes le jeune serveur et moi-même une solution. Une fois installé, j'ai commandé une pizza aux fruits de mer pour CHF 18.- et un ballon de Valpolicella pour CHF 2.90. Eh oui, banal. Le secret d'une pizza réside dans l'élaboration de la pâte comme le secret des sushi réside dans le riz. Cette pâte était croustillante, fine et suffisamment épaisse et cuite afin qu'elle maintienne toute la garniture sans faire l'effet d'éponge. Bon point! Dommage que la mozzarella était en surabondance. Je ferai un trait sur les éternels fruits de mer pré-préparés, anneaux de calamars caoutchouteux et consorts et sur l'inexistence de zone non-fumeur. Ambiance de bistrot carougeois, idéal entre copains, collègues, amis, en famille... sans poussette.
Catégorie bistrot: 5/10 avec mention "Bella Pizza"